« Si jamais, étant donné votre modeste début, vous désespérez de pouvoir atteindre le succès dans la vie, souvenez-vous, que même cet arbre grand et fort, le chêne, n’a été, au début, qu’un petit gland gisant sur le sol ». Baden-Powell

« Confiance, confiance encore, confiance toujours ! » C’est par ces mots que le général Delestraint conclut ses adieux à ses compagnons d’armes, au mois de juillet 1940, à Caylus, alors même que la défaite est actée. Ce qui m’a toujours frappé dans cette recommandation, c’est d’abord ce qu’il ne dit pas. Il ne dit ni « en qui », ni « en quoi » avoir confiance. A ses yeux, le plus important est, avant tout, cet état d’esprit singulier – cet « optimisme de volonté » – qui choisit de voir la plus infime parcelle de lumière au cœur des ténèbres les plus noires. La confiance, c’est le refus de la résignation. C’est le contraire du fatalisme, l’antithèse du défaitisme. Et, en même temps, il y a dans la confiance une forme d’abandon. Agir sans s’abandonner, c’est faire preuve d’orgueil. S’abandonner sans agir, c’est se laisser aller. Choisissons donc d’agir comme si tout dépendait de nous, mais sachons reconnaître que tel n’est pas le cas. Autrement dit, si toute notre foi, tout notre engagement et notre détermination sont nécessaires, ils sont à jamais insuffisants pour envisager la victoire. La vraie confiance réconcilie confiance en soi et confiance en l’autre.

« Vis le jour d’aujourd’hui, Dieu te le donne, il est à toi, vis-le en Lui.
Le jour de demain est à Dieu, il ne t’appartient pas.
Ne porte pas sur demain le souci d’aujourd’hui.
Demain est à Dieu : remets-le Lui.

Le moment présent est une frêle passerelle :
si tu le charges de regrets d’hier,
de l’inquiétude de demain,
la passerelle cède et tu perds pied.

Le passé, Dieu le pardonne.
L’avenir, Dieu le donne.

Vis le jour d’aujourd’hui en communion avec Lui ;
et s’il y a lieu de t’inquiéter pour un être bien-aimé,
regarde-le dans la lumière du Christ ressuscité ».

(Soeur Odette Prévost)