« Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous » (Mc 14,7) : tel est le titre du message du Pape François pour cette Vème Journée mondiale des Pauvres. Une parole qui résonne comme un appel à écouter ce que les plus fragiles de nos frères ont à nous dire. Une invitation à reconnaitre que « les pauvres nous évangélisent ».

« Nous sommes appelés à découvrir le Christ en eux, à prêter notre voix à leurs causes, mais aussi à être leurs amis, à les écouter, à les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux. Notre engagement ne consiste pas exclusivement en des actions ou des programmes de promotion et d’assistance ; ce que l’Esprit suscite n’est pas un débordement d’activisme, mais avant tout une attention à l’autre qu’il considère comme un avec lui. Cette attention aimante est le début d’une véritable préoccupation pour sa personne, à partir de laquelle je désire chercher effectivement son bien » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, nn. 198-199).Mais attention, avait souligné Jean-Paul II, à ce que « … le geste d’aide soit ressenti non comme une aumône humiliante, mais comme un partage fraternel. Pour cela, nous devons faire en sorte que, dans toutes les communautés chrétiennes, les pauvres se sentent chez eux. » (Novo millennio inuente)

Osons donc faire le pari de la charité !

Aller vers l’autre, si différent de nous dans la vie de tous les jours et tellement semblable aux yeux de Dieu, bouscule et peut sembler difficile. Cependant, chacun, à notre mesure et selon nos capacités, nous pouvons probablement trouver comment offrir un tout petit peu de notre temps et surtout de nous-mêmes. Osons faire le premier pas et tout viendra par surcroit.

Dans nos paroisses, différentes formes d’engagements, même très ponctuels, sont possibles. D’autres sont sans doute à trouver et à développer et les équipes de bénévoles ne demandent qu’à être étoffées ou renouvelées !

  • ●  Chaque vendredi, des repas partagés, à Saint-Benoît, simples et chaleureux, permettent de tisser des liens avec nos frères de la rue.
  • ●  De même lors des maraudes ou le temps d’une collation au « café 115 ».
  • ●  Un service de déménagement tous les jeudis aide des SDF à retrouver, par le biais de ce travail et du repas entre déménageurs et bénévoles, un chemin vers la socialisation.
  • ●  La gestion à Saint-Benoît, des surplus des cantines scolaires de la ville permet d’organiser les repas partagés du vendredi mais aussi la distribution de plats à la pension de famille de la rue de la Gare, au café 115 ou à des familles en grande fragilité suivie par l’équipe caritative du Temple protestant de la rue Marceau.
  • ●  La participation au libre-service social (LSS) géré par la Mairie est aussi une façon de soutenir des familles ou des personnes isolées en grande précarité. Et une fois par an, vous pouvez donner un peu de temps pour la collecte de la Banque alimentaire dans les magasins de la ville (cette année, les 26, 27 et 28 novembre).Unis pour le service des plus pauvresComment faire mieux ? Pour tenter d’apporter de nouvelles réponses et mettre les énergies en commun a été créé depuis un peu plus d’un an, au niveau de la ville, un groupe caritatif œcuménique où les représentants des communautés et associations caritatives chrétiennes, catholiques, protestantes, arméniennes d’Issy, travaillent ensemble. Ainsi, le projet d’un grand repas de Noël ou de début d’année réunissant accueillis et bénévoles, mis à mal en 2020 du fait de la pandémie, est à nouveau à l’ordre du jour…

Les pauvres, nous dit le Pape François, « nous enseignent souvent la solidarité et le partage ». Beaucoup de pauvreté des “riches” (…) pourrait être guérie par la richesse des “pauvres”, si seulement ils se rencontraient et se connaissaient !