Continuons, si vous le voulez bien, notre petite découverte de ce qui change avec la nouvelle traduction de notre missel romain.
La semaine dernière, nous nous étions arrêtés à l’acte pénitentiel. Ce qui suit directement cette belle confession et l’absolution qui l’accompagne est un chant de louange : le Gloire à Dieu.

* Attention, dans le Gloire à Dieu comme dans l’Agnus Dei, la nouvelle traduction privilégie maintenant le pluriel « les péchés du monde » au singulier « le péché du monde ». La traduction française du Missel de 1970 avait jusqu’à présent opté pour « le péché » au singulier. « Un choix qui renvoyait à notre condition de pécheur, marqué par le péché originel et pris dans une forme de conditionnement où le péché s’impose à nous », expliquait à Aleteia le père Samuel Berry. Cependant, pour répondre à l’exigence de la nouvelle traduction de se rapprocher le plus possible du texte original latin, « péché » passe au pluriel. « On passe d’un péché que l’on subit du fait de notre condition de pécheur, à un péché qui relève plus d’un acte libre »[1].
« Cette traduction met en exergue le fait que le péché n’est pas une fatalité. L’homme ne se réduit pas à la condition de pécheur, mais il a posé des actes libres qui l’ont séparé de Dieu. » De quoi méditer lorsque viendra le moment de dire « Toi qui enlèves les péchés du monde ».
Gloire à Dieu, au plus haut des cieux, et paix […]. Toi qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous. Toi qui enlèves les péchés du monde, reçois notre prière ; Toi qui es assis […]. Amen.

* Quelques autres petites choses vont changer ensuite, notamment pour la prière de bénédiction au diacre avant la proclamation de l’Evangile (« Que le Seigneur soit dans votre cœur et sur vos lèvres pour que vous proclamiez dignement son Evangile : au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit »).
Et s’il n’y a pas de diacre, le prêtre priera (« Purifie mon cœur et mes lèvres, Dieu tout puissant, pour que j’annonce dignement ton saint Evangile »).

* Sinon un autre gros morceau arrive pour le Credo, et plus précisément pour le Symbole de Nicée-Constantinople (le plus long).
Auparavant nous disions : « [….] Engendré, non pas créé, de même nature que le Père ».
Nous dirons maintenant : « […] Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père ».
Le mot peut paraître compliqué, mais il dit d’une meilleure manière toute la spécificité de la relation qui unit le Père au Fils. Pour le dire autrement, nous sommes, nous, de même nature que Mme Hidalgo, que Mme Pécresse ou que tous les autres candidats à la présidentielle de notre pays, cependant nous ne sommes pas consubstantiels à eux.
Voyez-vous la nuance, et l’Incroyable relation, qui unit Dieu le Père à son Fils Jésus le Christ ?
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