Faire mémoire… pour préparer demain.

Les mois qui viennent de s’écouler nous ont donné de vivre une situation inédite qui a retenti sur notre vie personnelle, sociale et ecclésiale. La reprise très tâtonnante encore nous invite à être attentifs aux signaux qui émergent.

En effet, la crise n’est pas derrière nous ; nous sommes simplement entrés dans une nouvelle phase. Pour qu’elle nous fasse grandir, personnellement, ecclésialement, socialement, il est bon de nous arrêter, de faire mémoire de ce que nous avons vécu, des joies et des espoirs, des tristesses et des angoisses des hommes, des pauvres et des souffrants surtout, dont nous avons été témoins ou que nous avons entendus (Cf. Vatican II – L’Église dans le monde de ce temps, §1), des appels de l’Esprit Saint que nous pouvons y discerner. Tout cela devrait nous aider à devenir, ensemble et toujours mieux, les disciples missionnaires de Jésus pour l’avènement d’un monde plus juste, solidaire et fraternel qui hâte l’avènement du Règne de Dieu.

Chacun saura trouver le bon moment pour faire cette relecture.
Peut-être même sera-t-il profitable de la faire plusieurs fois, selon les étapes à venir.
Quoi qu’il en soit, je vous encourage vivement à prendre le temps de cette réflexion, personnellement, en famille, en fraternité, en paroisse, en mouvement… à partir de vos expériences.

Je vous suggère quelques pistes communes qui voudraient faciliter les synthèses à venir :

  • Qu’est-ce qui a changé dans ma relation à Dieu, à moi-même, aux autres, à « l’environnement », à l’occasion de cette crise ?
  • Qu’est-ce que j’ai découvert, et à quoi je tiens pour servir l’Église, mon environnement et le monde de demain ?
  • Qu’est-ce que j’ai inventé ou ajusté ?
  • Quels désirs ai-je pour « après » dans ma vie personnelle, familiale, professionnelle, pour la société, pour l’Église ?

Nous croyons que l’Esprit Saint veut nous éclairer et nous accompagner dans cet important travail de relecture et de discernement, pour mieux servir.

Ne nous laissons pas voler l’espérance !

Mgr Jacques Benoit-Gonnin
Évêque de Beauvais, Noyon et Senlis