C’est vrai, tu n’as clairement pas le temps. Tu as un travail qui te demande beaucoup d’investissement. Tu es déjà engagé dans des services divers. Tu as une famille et Dieu sait quelle énergie elle te réclame parfois. Tu vis dans un monde qui ne te laisse que peu de répit et, en plus, tu consacres déjà à Dieu une heure tous les dimanches.

Alors pourquoi t’inscrire à la formation proposée par le Diocèse, Bâtir sur le Roc ? Pourquoi t’astreindre à aller, tous les lundis soir de 20h à 22h30, au séminaire d’Issy-les-Moulineaux (ou les jeudis après-midi à Nanterre), suivre une formation de trois ans ? Parce qu’un jour, ton enfant te demandera, à l’improviste, l’air de rien, à brûle- pourpoint : « Dieu, il est dans le ciel ou sur la terre ? », ou « Jésus, c’est Dieu ou c’est un homme ? », ou « Il fait quoi l’Esprit Saint ? », ou encore « C’est quoi un sacrement ? ». Ce jour-là, tu sauras que c’est Dieu lui-même, par la bouche de ton enfant, qui te demandera : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16, 13). Que répondras-tu ? Que tu n’as pas le temps ? Que tu as d’autres choses plus importantes à gérer ? Va te brosser les dents et monte dans ta chambre ?

Parce qu’un jour, tu seras pris, sans t’en rendre compte, dans le tourbillon de l’activité de notre temps, en t’en délectant peut-être, en menant à corps perdu des combats que tu estimeras être justes, et qu’alors, abattu par une défaite ou enivré par le succès, tu te demanderas : « Au fait, ça sert à quoi ? Pourquoi ai-je l’impression d’être vide ? De quoi suis-je la demeure ? ». Que feras-tu alors ? Juste te dire que tu as besoin de vacances et qu’après ça ira mieux ? Ou te donner les moyens de construire en toi une demeure bâtie sur le roc, afin d’y accueillir pour toujours celui qui t’a donné la vie ?
Parce qu’être un serviteur, cela s’apprend, cela se forge, cela se bâtit à tout âge. Et qu’à mon sens, rien ne devrait être plus important que de s’en donner les moyens. L’Eglise a besoin de femmes et d’hommes compétents, experts dans le domaine de l’humble amour. Afin d’être, dans notre famille, dans notre travail, dans notre Eglise, des chrétiens qui peuvent dire, comme le Christ : « Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22, 27).

Bâtir sur le Roc, c’est 70 heures par an (il y en a 8760 dans une année), pendant trois ans. C’est une équipe de prêtres, de laïcs, engagés jusqu’au cou pour nous aider à être des serviteurs dignes de ce nom. C’est, pour ceux qui aiment les papiers, un diplôme en bonne et due forme. C’est un pèlerinage à Rome de trois jours (ce qui rajoute 70 heures, certes) avec notre évêque. Alors n’aie pas peur : Engage-toi !

Côme
(ancien participant à la formation)